HARRY   POTTER 

 ET   LA   CLEF  DE   LA  PAIX

 

CHAPITRE 42 : LES DERNIERS FEUX DE LA BATAILLE

 

 

  

-          Dursley ! s’exclama Scrimgeour terrifié.

-          Oui, c’était terrifiant, il y a eu plusieurs éclairs et tous les Aurors sont tombés d’un coup…

-          Et Rogue, est-ce que quelqu’un l’a vu ? demanda McGonagall qui tremblait.

-          Non, personne ne l’a vu heureusement, répondit l’Auror qui haletait toujours.

-          Euh, mais il reste quand même des Aurors ? demanda Scrimgeour ?

L’Auror ne répondit pas et tout le monde comprit à son expression catastrophée que la réponse était négative.

-          Il va falloir rapatrier les Aurors de Sainte-Mangouste et du Chemin de Tr… annonça Scrimgeour.

-          NON ! coupa Harry.

-          Pourquoi ? demanda le Ministre surpris.

-          On ne sait jamais, il pourrait toujours y avoir une attaque là-bas, je peux m’occuper de Pétunia…

-          Harry, il ne faut pas exagérer, avec tout ce que vous avez subi aujourd’hui… dit McGonagall sur un ton compatissant.

-          Je pourrai subir une épreuve de plus…

-          Les dragons sont toujours là, Monsieur le Ministre, annonça l’Auror.

-          C’est une bonne chose, ils vont nous aider à l’épuiser et puis nous tenterons de la capturer ou de la tuer éventuellement, annonça Scrimgeour.

-          Est-ce que l’on va attendre ici ? demanda Lupin.

-          Il faut y aller, on ne doit pas se laisser attaquer ! aboya Maugrey.

-          Tout à fait ! ahaha ! s’exclama Mrs Bett. Et vive les chauves-souris…

-          Bien, si vous vous sentez de nous approcher, le problème est qu’il faut éviter de nous faire surprendre... il faut prévenir quelqu’un pour qu’il surveille et qu’il donne l’ordre d’évacuation au cas où.

-          L’armée de Voldemort est détruite, les risques sont réduits, mais il est sage de parer à toute éventualité.

-          Bien, Dorris, allez prévenir les Quatre Aigles et dites que nous y allons…

Harry ne savait pas ce qu’étaient les Quatre Aigles mais il ne posa pas la question, l’Auror était parti et Maugrey et Mrs Bett, qui n’avait d’ailleurs pas tardé à récupérer son Eclair de Feu, étaient partis en tête et étaient sortis par le trou dans le mur qui avait obstrué un moment l’entrée du château.

Harry alla se placer avec eux en tête du groupe, ils avaient tous leur baguette brandie et se dirigeaient vers l’entrée du parc, la brume avait entièrement disparu mais l’obscurité profonde les empêchait de voir loin.

-          On risque de se faire surprendre, dit McGonagall l’air craintif…

-          Oui, on va éclairer un peu… dit Maugrey ?

Un énorme flash sortit de sa baguette et Maugrey fit un bond de deux mètres en arrière. Ils furent tous extrêmement surpris et avaient fermé les yeux un instant.

Le phénomène était étrange, on voyait loin comme s’il faisait jour mais cela ne durerait pas longtemps, la luminosité diminuait rapidement.

Ils purent distinguer les dragons au loin, ainsi que les restes de la muraille desquelles se dégageait de la poussière dans le ciel, on ne voyait plus au-delà.

-          On va pouvoir avancer encore sans problèmes… grogna Maugrey.

Mrs Bett volait sur son balai à quelques mètres au-dessus d’eux et scrutait attentivement l’obscurité qui était maintenant revenue.

Ils marchèrent quelques minutes et les dragons étaient à environ encore cinq cent mètres d’eux.

On voyait des jets de flammes qui traversaient les airs.

-          Pourquoi les dragons crachent-ils du feu ? demanda Neville.

-          Ce n’est pas le moment, Mr Londubat, dit McGonagall, c’est seulement dans leur nature…

-          Mais non Minerva, ce n’est pas ce que voulait dire Mr Londubat… si les dragons crachent du feu, c’est qu’ils affrontent quelque chose… dépêchons-nous… dit Scrimgeour.

Ils s’approchèrent de plus, en plus, on distinguait maintenant bien les silhouettes des dragons éclairés par les jets de flammes successifs, ainsi que des grognements de plus en plus forts.

Ils étaient maintenant à moins de cent mètres…

Une silhouette humaine dans une cape noire était placée entre deux dragons et esquivait plusieurs flammes qui lui venaient de deux côtés.

Ils savaient que c’était elle, même s’ils ne pouvaient distinguer son visage, personne n’aurait été capable de tenir si longtemps au milieu de dragons déchaînés par les évènements depuis le début de la soirée.

Lorsqu’ils furent suffisamment prêts, elle les remarqua et manqua de se faire avoir par une flamme.

Il y eut un flash violet et les deux dragons tombèrent raides par terre en provoquant un gros grondement.

Pétunia s’approcha à une quinzaine de mètres d’eux, les baguettes qui étaient allumées devant elles laissaient voir un sourire démentiel sur le visage torturé de Pétunia.

Apparemment, elle avait été terriblement mutilée par Voldemort, elle ressemblait fortement à Maugrey Fol Œil maintenant, avec de grosses cicatrices sur le visage, ses yeux étaient maintenant presque rouges et il semblait qu’elle avait perdu les cheveux.

-          Harry Potter et ses amis ! s’exclama-t-elle avec un rire cruel, sa voix était maintenant très rauque.

Personne ne lui répondit.

-          C’est bien gentil à vous de vous être approchés, ça me fait du travail en moins… je vais enfin pouvoir me venger et te tuer, Harry, quel plaisir après tant d’attente et de souffrances…

-          Tu vas me tuer, vraiment ? je croyais que c’était Voldemort qui devait me tuer.

Elle éclata de rire et sa voix dérailla franchement, elle était devenue très aigue maintenant.

-          Tu crois vraiment que ton ami Voldy va te tuer… tu te trompes franchement, c’est un incapable, il a peur de toi et n’a pas osé venir lui-même, j’ai appris par les Aurors qu’il était affaibli, je m’occuperai de lui après t’avoir tué, on verra s’il veut toujours résister ou s’il accepte d’entrer à mon service maintenant…

-          Quoi ! s’exclama Harry.

-          Tu as parfaitement compris, le règne de Voldemort est fini depuis que je suis là, et je vais te tuer avant de mettre les choses en ordre avec lui, soit il accepte de collaborer avec ses Mangemorts et je les laisserai en vie soit je les tuerai un par un…

Tous étaient stupéfaits par ce qu’ils venaient d’entendre. Il y avait eu beaucoup de surprises dans cette soirée, même si Harry était très fort, personne ne se serait attendu à ce qu’il neutralise Voldemort, et personne n’aurait osé imaginé Voldemort au service de quelqu’un d’autre, c’était une sorte de bouleversement dans la hiérarchie habituelle.

-          J’ai déjà dit à ce cher Voldemort qu’il perdait trop de temps à discuter avec toi et je ne vais pas faire la même erreur, avada kedavra !

-          Agarminis !

L’éclair vert fut arrêté mais le Bouclier d’Argent fondit et s’étala par terre. Cela devait manifester la puissance du maléfice de Pétunia. Harry fut surpris et résolut de rester particulièrement attentif. Il fallait aussi qu’il attaque pour ne pas se laisser dominer.

Et ce furent Maugrey et Mrs Bett qui commencèrent à attaquer.

Un éclair orange très étrange frôla Harry par le côté gauche en même temps que quelque chose passait sur son côté droit, invisible.

Les deux sortilèges foncèrent sur Pétunia qui n’eut aucun mal à les arrêter par un mouvement de baguette.

Le combat s’intensifiait, Harry avait envoyé une Flèche de Mort alors que deux autres éclairs avaient jaillit des baguettes de Mrs Bett et Maugrey.

On entendit une détonation provenant de la baguette de Pétunia, les trois sortilèges disparurent en même temps en plongeant dans le sol qui fut retourné en projetant un nuage de terre dans les airs.

Quelques fractions de secondes après, plusieurs autres sortilèges jaillissaient des baguettes de Tonks, Lupin, le professeur Chourave, McGonagall, Scrimgeour, Ron, Hermione, Ginny, Neville et Luna.

Pétunia les stoppa avec une facilité déconcertante, un simple mouvement de baguette avait transformé les sortilèges en simple jet de lumière inoffensif.

Les baguettes de Maugrey et Mrs Bett étaient reliées entre elles par une sorte de fin éclair bleu électrique qui crépitait doucement. Il semblait augmenter d’intensité à chaque instant. Tous les deux s’étaient avancés devant Harry et Pétunia semblait réfléchir à ce que c’était.

Elle envoya un sortilège et l’éclair augmenta d’intensité au lieu de diminuer.

Harry en profita pour attaquer, il envoya le maléfice de Distillation Sanguine.

Le maléfice passa près de l’éclair qui était devant lui et qui reliait les baguettes de Maugrey et Mrs Bett. Un gros éclair lumineux, toujours bleu électrique se mit à tournoyer autour du fin puis fonça sur Pétunia qui tenta de l’éviter en envoyant plusieurs autres sortilèges mais rien n’y faisait.

L’éclair la heurta de plein fouet et l’entoura pendant quelques secondes avant de rentrer dans le sol en faisant apparaître un trou. Le corps de Pétunia qui semblait inconsciente y tomba et tous se précipitèrent pour voir jusqu’où elle était descendue.

Ils furent tous projetés en arrière par une puissante explosion qui provenait du fond du trou, accompagnée d’un flash bleu.

Pétunia venait d’être projetée en l’air avant de retomber. Elle s’effondra sur le côté mais se releva rapidement pour leur faire face.

-          Vous voulez m’attaquer à tous ? dit-elle, ce n’est pas équitable…

Deux secondes après, tous tombèrent par terre sans qu’il ne se soit rien produit, seul Harry, Dobby et Fumseck étaient restés debout.

-          Et bien nous voilà enfin seuls, ça va être plus difficile pour toi maintenant.

Pour seule réponse, Harry lui envoya une flamme noire, celle qui fait étouffer l’adversaire.

Elle l’annula facilement.

Harry savait qu’il était en position de faiblesse par rapport à elle, le seul moyen restait d’attaquer.

Une longue flamme fusa vers elle mais se transforma en une flèche qui fonça vers Harry.

Il fit apparaître le Bouclier d’Argent et la flèche se désintégra en produisant une grosse explosion. Pétunia fut repoussé en arrière mais Harry ne subit pas l’effet de l’explosion grâce au Bouclier.

Pétunia semblait survoltée et elle se releva rapidement alors que Harry lui envoyait le sortilège du tourbillon d’eau.

Elle fut projetée au sol et roula mais l’eau se volatilisa soudain, Harry continua à lui envoyer tous les sortilèges qu’il connaissait, il savait qu’il l’aurait à l’usure.

Il tenta le sortilège d’Aveuglement si utile.

Pétunia sembla touchée un moment mais avait fait apparaître un bouclier autour d’elle et Harry avait beau lui lancer tous les sortilèges qu’il connaissait, celui-ci résistait.

Enfin, le bouclier disparut et Pétunia semblait avoir retrouvé la vue.

Elle envoya un sortilège de mort sur Harry qui l’arrêta avec le Bouclier d’Argent, celui-ci fondit encore une fois et une flaque d’argent liquide s’étala par terre devant lui.

Quelques secondes après, Harry ne savait pas pourquoi, il était par terre et se tordait de douleur, il avait l’impression que tous ses muscles étaient en train de se déchirer, que ses os se désagrégeaient en lui…

            Mais la douleur ne dura que quelques secondes et Harry put voir un éclair de lumière alors que Pétunia était projetée en arrière.

            Il se releva lentement, la respiration haletante. Dobby s’était placé devant lui et semblait en colère, Harry sentait de la puissance qui émanait de lui.

            Derrière lui, tous étaient encore inanimés et Harry se précipita pour voir ce qui leur était arrivé. Tous semblaient paralysés mais ils étaient vivants.

            Il savait qu’il n’aurait pas dû se pencher. A peine s’était-il retourné, un éclair de lumière verte jaillissait vers lui, il était à quelques mètres seulement.

            Le chant du phénix résonnait et Fumseck venait de se placer devant lui, absorbant tout le maléfice avant de tomber en revenant à son état juvénile.

            Harry se rapprocha de Pétunia, ses membres étaient encore douloureux mais il ne devait pas montrer sa peur. Il tenta de lui envoyer plusieurs flèches empoisonnées.

            Mais elles se transformaient en poussière à mi-chemin entre lui et Pétunia.

Ce duel était épuisant pour Harry, il lui semblait impossible de vaincre Pétunia.

Il tenta alors d’entrer dans son esprit et de faire pareil que ce qu’il avait fait à Voldemort. C’était difficile, Pétunia s’acharnait maintenant alors que Harry se contentait de stopper non sans difficultés ses maléfices.

Il réussit à entrer dans l’esprit de Pétunia, il tenta de lui faire le plus de mal possible aussi soudainement qu’il avait fait cela à Voldemort.

Pétunia finit par le sentir et arrêta de lancer des sortilèges, la seconde partie de Harry put enfin se reposer. Une lutte énorme s’engageait, Pétunia forçant le plus possible pour repousser Harry.

Harry devait faire un effort surhumain pour rester, il avait l’impression que sa tête allait exploser. Mais il sentait en même temps toute la haine de Pétunia et il devait y opposer l’amour. C’est ce qu’il tenta mais il était trop tard, Pétunia l’expulsa et entra dans son esprit.

Il était encore plus difficile de vouloir la repousser, la douleur devenait de plus en plus intenable. Mais il sentait que Pétunia souffrait au moins autant que lui. Dans un effort surhumain, il tenta de la repousser…

Et puis soudain plus rien... il tomba dans le coma.

 

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il fut surpris d’être toujours vivant, il pensait que Pétunia en aurait déjà profité pour le tuer.

Mais il ne faisait plus nuit, il y avait de la lumière autour de lui, il n’était plus dans le parc, au milieu des cadavres de Détraqueurs, il était… dans un lit de l’infirmerie.

Tout était calme autour de lui mais il voyait mal car il n’avait pas ses lunettes. Il essaya de les chercher sur la table de chevet et heurta un verre qui tomba. Il se fracassa sur le carrelage.

Mme Pomfresh apparut finalement pour voir ce qui se passait et trouva Harry qui s’était relevé dans son lit.

-          Ah Potter, bonjour, ça fait plaisir de vous voir vous réveiller.

-          Qu’est-ce que je fais ici ? l’attaque, il faut aller aider…

-          Pas si vite, l’attaque est terminée depuis longtemps, nous sommes jeudi matin, vous avez dormi toute la journée de mercredi et toute la nuit, vous étiez épuisés, c’est normal…

-          QUOI ! s’écria Harry, vous m’avez laissé dormir avec tout ce qu’il y a à faire ?

-          Vous aviez…

-          Je dois aller voir la Directrice

-          Attendez… la Directrice est…

Mme Pomfresh s’interrompit, les yeux remplis de larmes.

Cela suffisait à Harry pour comprendre… il s’affala contre le mur, l’air dégoûté...

Il ne put retenir ses larmes, c’était horrible rien que d’y penser, McGonagall avait toujours été courageuse, et malgré quelques tensions cette année, elle l’avait toujours soutenu. Harry regrettait maintenant de s’être opposé à elle. Il ne supportait pas l’idée que lors de sa mort, il était un peu en froid avec elle.

-          Harry (pour la première fois, Mme Pomfresh l’avait appelé par son prénom), ne bougez pas, je dois prévenir certaines personnes qui veulent vous voir… restez ici.

Harry décida d’obéir, il devait réfléchir, il ne se sentait pas bien à l’annonce si brutale de cette nouvelle, il ne savait plus ce qu’il fallait qu’il fasse maintenant. Cela faisait la quatrième personne qui mourrait ce soir. Et il tremblait à l’idée que le bilan avait faillit être plus catastrophique.

A cet instant, il ne pensait plus du tout à leur victoire sur les Mangemorts, et il oubliait complètement de penser à ce que Pétunia pouvait bien être devenue.

Il pensa à Fumseck qui l’avait sauvé, mais le phénix n’était pas à côté de lui, il aurait pourtant bien aimé, c’était maintenant pratiquement comme une partie de lui.

            Enfin, Harry regarda autour de lui, l’infirmerie était vide, il n’y avait personne ce qui était au moins une bonne chose.

-          Harry ! s’exclamèrent ensemble Ginny, Ron, Hermione, Luna et Neville qui venaient d’entrer par les portes de l’infirmerie.

Mais Mme Pomfresh n’était toujours pas arrivée.

Ginny se précipita pour l’embrasser et tous s’assirent sur les lits autour de lui.

-          Pour McGonagall… que s’est-il passé ? demanda Harry d’une voix faible.

-          Ah… tu es déjà au courant, dit Hermione l’air triste.

Elle se tut un instant et regarda tous les autres comme si elle avait besoin de soutien pour annoncer quelque chose qui allait apparemment la faire souffrir.

-          C’est Pétunia… mais je dois tout reprendre depuis le début. Lorsque nous nous sommes relevés, vous étiez tous les deux étendus par terre… Mme Pomfresh t’a immédiatement pris en charge pour te soigner alors que l’on a commencé à transporter Pétunia pour l’emprisonner. Mais elle s’est réveillée et nous a tous pris par surprise… elle voulait savoir où tu étais, on a commencé à combattre, elle nous a dominé largement, on ne pouvait quasiment rien faire, et puis… elle a fait apparaître une sorte de bouclier et elle a pris McGonagall avec elle, elle l’a torturée avec le sortilège Doloris pour qu’on lui dise où tu étais, c’est ce que l’on a fait finalement immédiatement, on savait que tu te guérirais et tu étais le seul à pouvoir l’affronter car il n’y avait plus d’Aurors pour le moment. Elle est montée à l’infirmerie en tenant le corps de McGonagall qui s’était évanouie à cause du sortilège Doloris, on s’est dépêchés d’y aller car le temps était compté pour McGonagall. Pendant ce temps, Ron est allé chercher Abelforth qui est venu immédiatement, il attendait dans la Salle du Phénix au cas où on aurait besoin de son aide. Il a réussi à nous rattraper alors qu’on arrivait au couloir du sixième étage. Et McGonagall a pu être libérée pendant qu’Abelforth combattait, c’était un combat terriblement disputé, tous les deux utilisaient des sortilèges de plus en plus forts. Abelforth a voulu qu’on le laisse et on a pu emmener McGonagall à Ste-Mangouste, on y était après quelques minutes, ils sont intervenus d’urgence, ils l’ont ranimée quelques instants, elle a pu nous parler quelques secondes, elle a seulement pu dire « bon courage » avant de…

Hermione éclata en sanglots alors que Ron tentait de la réconforter, tous avaient les larmes aux yeux.

Quelques secondes après, Mme Pomfresh entra suivie de Scrimgeour.

-          Harry est-ce que ça va ? demanda Scrimgeour inquiet.

-          Oui, merci, ça va aller…

-          Bien, tu dois être mis au courant de tout ce qui s’est passé pendant la journée d’hier après que tu te sois évanoui, nous avons des choses importantes à te dire, est-ce que tu te sens de venir maintenant ou tu as besoin d’encore un peu de repos ?

-          Je vais venir maintenant, dit Harry.

-          Non, ce n’est pas prudent, Monsieur le Ministre, vous pouvez parler ici, mais Harry doit absolument rester.

-          Il se sent bien, il va pouvoir venir, coupa Scrimgeour, nous avons trop de choses à faire, ça fait encore une journée de cours perdue aujourd’hui, nous devons remettre les choses en ordre pour reprendre demain, malgré ce qui s’est passé, allez Harry, suis-moi, les autres aussi, vous allez venir.

-          Potter, si ça ne va pas, vous devez absolument revenir, les blessures que vous avez subies ne sont pas à négliger, je veux que vous repassiez après pour prendre une autre potion, il faudra ça tous les jours…

-          D’accord, répondit Harry qui s’était déjà relevé.

-          Merci Mme Pomfresh, je vous contacterai bientôt pour vous informer des évènements, annonça Scrimgeour.

Ils partirent et se dirigèrent vers le bureau directorial, les élèves avaient été libérés de leurs salles communes et se baladaient dans les couloirs librement maintenant. Tous regardaient Harry avec admiration, chose que Harry n’aimait pas, et il aurait aimé pouvoir transplaner directement dans le bureau directorial.

-          Qu’est-ce que vous leur avez dit ? demanda Harry.

-          La vérité, nous leur avons dit que tu avais sauvé tout le monde.

Harry souffla, il allait décidément ne jamais être tranquille, mais il comprenait en même temps qu’il faille dire toute la vérité.

-          Bien, je ne sais pas par où commencer, tout est tellement compliqué… annonça Scrimgeour qui s’était installé dans le fauteuil de McGonagall.

Harry écoutait attentivement tout ce que lui disait, il commença par répéter tout ce que lui avait dit Hermione à l’infirmerie il y a quelque minutes, à la différence près qu’il n’expliquait pas pourquoi Abelforth était arrivé comme ça.

-          Nous l’avons bien sûr laissé faire étant donné que la situation était désespérée et nous ne l’avons pas arrêté…

-          Vous ne l’avez pas arrêté ? qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Harry d’un ton féroce.

-          Abelforth Dumbledore est recherché depuis des années par le Ministère, pour avoir usage du sortilège Doloris sur des chèvres, il a déjà été condamné mais s’est enfui avant de purger sa peine, et il est soupçonné pour avoir eu des activités de Mangemorts, cela semble faux…

-          C’est faux évidemment ! coupa Harry d’un ton sec.

-          Nous aurions souhaité l’interroger quand même… mais il a disparu aussi mystérieusement qu’il était arrivé…

-          Je crois que c’est mieux ainsi, s’il a aidé, il est nécessaire de le laisser en paix !

-          Peut-être, mais ce n’est pas vraiment important, le plus important va venir maintenant... McGonagall a été transportée à Ste-Mangouste pendant ce temps et elle est malheureusement décédée dans la nuit, nous y sommes restés plusieurs heures mais les guérisseurs n’ont rien pu faire… c’était atroce ce qu’elle lui a fait. En ce qui me concerne, j’ai dû revenir rapidement car on m’a appris que plusieurs Mangemorts avaient été arrêtés, dont certains importants. Tout d’abord, on a retrouvé Pétunia ligotée à un pilier du sixième étage alors qu’Abelforth Dumbledore avait disparu. Il manquait cependant beaucoup d’Aurors et j’ai respecté ton conseil, tous ceux qui travaillaient ailleurs y sont restés, nous avons heureusement eu à déplorer aucune attaque, mais le risque était élevé. Il était alors urgent de rétablir la sécurité à Poudlard, une équipe d’une dizaine de guérisseurs attachés au Bureau des Aurors a été envoyée spécialement pour remettre en forme rapidement tous les Aurors, Pétunia a ainsi été enfermée définitivement en attendant, elle est gardée dans une prison secrète du Ministère de la Magie, la pièce dans laquelle elle se trouve a été provisoirement scellée pour éviter tout risque d’évasion, en attendant qu’elle soit mise sous surveillance des Aurors. Nous avons ainsi pu récupérer un très grand nombre d’Aurors, mais certains ont dû être transférés à Ste-Mangouste à cause de l’intensité des blessures qu’ils ont subi, tous avaient été neutralisés par Pétunia dans la montagne. A peine ranimés, il nous restait à capturer Voldemort car tu l’avais affaibli, c’était le moment, personne ne pourrait lui venir en aide maintenant. Nous avons donc envoyé tous les Aurors à sa recherche dans la montagne, nous n’avons rien trouvé car il faisait encore nuit. C’est à la levée du jour que les recherches ont commencé à devenir fructueuses, les Aurors ont retrouvé l’entrée de la caverne dans laquelle il se réfugiait, gardée par une cinquantaine de Détraqueurs dont ils ont pu se débarrasser facilement grâce à leur nombre, et dans la caverne qui a été fouillée, il n’y avait que Rogue, ils l’ont arrêté…

-          QUOI ! s’exclama Harry qui s’était brusquement levé, renversant au passage la chaise sur laquelle il était assis.

Hermione lui lança un regard éloquent pour le faire taire.

-          Euh, c’est une excellente nouvelle ! dit Harry se forçant à sourire.

-          Oui, il est lui aussi enfermé en sécurité, nous allons bien sûr l’interroger plus tard, mais nous attendons que les choses soient remises en ordre. Il a beaucoup lutté pour repousser les Mangemorts mais d’une manière bizarre, il n’a utilisé que de simples sortilèges inoffensifs alors que nous savons tous que c’est un expert en Magie Noire, on a pensé qu’il devait être fatigué… ça ne peut que nous arranger. Mais nulle trace de Voldemort, Rogue ne l’avait apparemment pas vu revenir donc on a lancé des fouilles dans la forêt, on pense qu’il est trop tard maintenant, rien n’a été trouvé, mais nous ne pouvons pas fouiller toute l’Ecosse non plus, il est juste intriguant de voir qu’il a disparu alors qu’il était affaibli, nous essayons de savoir, il y avait quelqu’un avec lui de toute évidence, un autre Mangemort, c’est possible après tout car certains se sont échappés après avoir été ranimés, ils ont préféré fuir plutôt que d’être capturés, ils savaient qu’ils étaient perdus sinon. Le bilan total est cependant bon, nous en avons arrêté une quarantaine en tout, ils sont eux aussi enfermés et nous avons mobilisé presque tous les Aurors pour les garder, maintenant que la menace est presque nulle. Il nous reste donc à retrouver Voldemort, qui ne peut plus rien faire sans son armée, et nous les aurons définitivement vaincus.

Harry aurait bien aimé que ce soit si simple, vaincre Voldemort aussi facilement était impossible, mais personne ne le savait, cette fois, il ne fallait pas seulement se contenter de le neutraliser, il fallait l’éliminer définitivement. Il était cependant déjà bien de l’avoir rendu quasiment inactif provisoirement.

-          Nous allons donc intensifier les interrogatoires, on va exceptionnellement faire passer une mesure pour autoriser le Veritaserum, on pense que devant l’ampleur de la situation, le Magenmagot va nous donner une dérogation, ils l’avait pourtant fait lors de la capture d’Alecto Carrows, mais ils avaient refusé pour Pétunia, c’est une question de relations encore une fois, les victimes étaient connues de certains membres du Magenmagot, et ils ont influencé les autres, mais pour Pétunia, ils semblaient un peu désintéressés, il va y avoir du changement heureusement, à la fin de l’année, un tiers des membres va être renouvelé, c’est comme ça tous les trois ans, les plus anciens vont partir, ça fait du bien, c’étaient de vrais pourris en général. Mais pour cette fois-ci, ils devraient autoriser l’usage du Veritaserum, je l’espère. Ca nous permettra la capture de Voldemort, ils ne peuvent pas empêcher ça…

-          Sûrement, répondit Harry.

-          Bien, donc après tout ça, nous n’avons toujours pas pu prendre de repos, il a fallu tout nettoyer alors que les élèves n’allaient pas tarder à se réveiller, nous avons biens sûr commencé par le château, on a dû enlever toute trace de la bataille, on a réparé les portes d’entrée, les escaliers cassés et on a remis en ordre le hall d’entrée et la Grande Salle, on a eu le renfort de personnes du Département des Sécurités magiques, Arthur a beaucoup aidé, ainsi que Remus et les autres professeurs. Vers dix heures tout était en ordre et les élèves ont pu être libérés pour prendre leur petit-déjeuner, ils étaient intenables, les professeurs qui s’étaient occupés de les surveiller n’en pouvaient plus au matin.

-          Quels professeurs ? demanda Harry.

-          Ceux qui n’étaient pas avec nous, c’est-à-dire les nouveaux notamment, mais aussi le professeur Ombrage, le professeur Sinistra, le professeur Bertin, le professeur Gobe-Planche et les autres.

-          Et Hagrid ? demanda Harry.

-          Il est resté à l’écart pour s’occuper de Graup, mais il est revenu nous aider dès le matin, il s’est occupé du parc ensuite, il était heureux de retrouver sa maison, nous allons d’ailleurs prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que la brume puisse revenir, le Département des Mystères a mis au point un système très efficace, un peu tard certes, mais il nous servira à l’avenir. Ce sont des pierres magiques qui absorbent la brume des Détraqueurs, c’est extrêmement compliqué et ça n’absorbe que ce type de brume magique. On va les installer bientôt, pour que vous puissiez profiter du parc avant l’hiver.

-          D’accord, et ensuite ? demanda Harry.

-          Euh, ensuite, nous avons rassemblé les élèves dans la Grande Salle, et nous avons choisi de tout leur expliquer en détails ce qui s’était passé depuis le soir, ça nous a pris une bonne heure mais on l’a fait, nous avons ensuite rendu hommage aux quatre personnes qui sont décédées. On a ensuite demandé aux élèves d’écrire à leur famille pour les rassurer, et vers une heure, on a tous mangé dans la Grande Salle, l’après-midi, il restait beaucoup de travail qui ne concernait pas les élèves, nous avons demandé à tous les clubs d’ouvrir leurs portes pour occuper les élèves, il fallait absolument les occuper, tes amis se sont occupés de l’AD presque toute l’après-midi alors que certains se sont rassemblés aux clubs de duels. Les autres ont pu rester à la cafétéria qui a dû être agrandie pour l’occasion. Pendant ce temps, nous avions beaucoup de travail, il y avait le problème de l’article qui est paru dans la Gazette du Sorcier, nous leur avions seulement dit qu’il y avait eu une attaque et que l’on donnerai des précisions dans la journée d’hier, mais déjà le matin, ils ont raconté en détail tout ce qui s’était passé, on ne sait pas comment ils ont fait, nous n’avons vu personne.

Harry, Ron et Hermione se regardèrent, il fallait qu’ils aient une petite discussion avec Rita Sketter.

-          On veut donc en savoir plus mais ils semblent peu coopératifs, on a donc dû laisser de côté provisoirement ce problème pour s’occuper d’informer véritablement les familles à propos des évènements, Remus a donc envoyé à tous les parents pour expliquer les dispositions qui vont être prises. On doit d’abord s’occuper de la sécurité, même si la situation semble stabilisée, il nous faudra rester prudents, nous avons donc réorganisé le travail des Aurors, ça nous a pris presque toute l’après-midi, beaucoup de choses ont changé mais de l’extérieur, on ne verra que peu la différence. On va en profiter pour permettre aux Aurors de prendre un peu de vacances également, par alternance pour assurer toujours un service convenable. Ensuite, il y a le problème de la reprise des cours à Poudlard, on aurait voulu qu’ils reprennent ce matin mais ça n’a pas été possible en raison du bouleversement qu’il y a eu, les professeurs ont été convoqués pour témoigner devant le conseil d’administration de l’école hier soir, nous allons procéder aux obsèques de Minerva McGonagall et Filius Flitwick ce soir. Le conseil d’administration réfléchit, ils auraient voulu avoir les résultats des inspections des professeurs, mais elles n’ont pas encore eu lieu puisqu’on attendait la véritable rentrée le 2 septembre pour cela, le conseil va rendre sa décision ce soir concernant la nomination d’un nouveau directeur, le problème est qu’il va manquer deux professeurs, l’emploi du temps des autres va encore être surchargé, le nouveau Directeur aura déjà beaucoup de travail. Quant au Ministère, il va falloir que l’on s’active pour enfermer les Mangemorts capturés, ils vont être jugés rapidement et quasiment tous les membres du Ministère sont mobilisés pour l’organisation de ce grand procès, on en profitera pour juger également Mr Crabbe, le J.M.P capturé, dont le procès a été reporté, la prison d’Azkaban va être modifiée, la Porte à Transplaner y est installée, on va pouvoir transférer les prisonniers plus rapidement, et on limitera les risques d’évasion pendant le transfert. Tu vois donc l’ampleur du problème, déjà après la nomination du Directeur, les profs vont passer une nuit blanche à organiser leurs emplois du temps, ça va être difficile, mais ayant beaucoup de travail, je vais devoir vous laisser, vous êtes libres comme les autres élèves, et je vous conseille de prendre du repos avec tout ce que vous avez fait, les professeurs se sont accordés pour vous autoriser à ne pas faire vos devoirs si vous êtes trop épuisés, on va vous récompenser bientôt, on vous préviendra, bonne journée.

Ils ressortirent du bureau directorial, Harry regarda sa montre, il était déjà onze heures, les couloirs grouillaient à nouveau de monde, mais le parc n’était toujours pas accessible, probablement à cause des dragons qui étaient miraculeusement toujours attachés aux restes de la muraille.

Tous les regardaient encore une fois comme des héros mais ils ne s’en souciaient pas.

-          Qu’avez-vous fait hier ? demanda Harry.

-          On s’est occupés de l’AD, ils nous ont donné aussi la salle voisine, c’est mieux comme ça, on va pouvoir faire des groupes en fonction de ce que chacun veut apprendre. Et puis le soir, nous sommes allés chez Abelforth.

Harry fut étonné de voir que Hermione parle comme ça de Abelforth devant Ginny, Neville, et Luna et il lui lança un regard interrogateur.

-          C’est lui qui nous a dit de venir, expliqua-t-elle, avec Ginny, Luna et Neville, bien sûr, ça doit rester secret pour tous les autres, et on fait toujours comme si on ne le connaissait pas, il va falloir qu’on y retourne ce matin, il nous a dit qu’il voulait te voir dès que tu serais réveillé, il des choses importantes à dire.

-          Euh, allons-y alors…

-          Tu dois d’abord passer à l’infirmerie ! dit Hermione.

-          OK…

Ils se rendirent donc à l’infirmerie, Mme Pomfresh lui donna une potion à l’aspect peu appétissant qu’il se força à boire, il ne sentit aucun effet et ils retournèrent immédiatement chez Abelforth en passant par la Salle du Phénix puis la salle Albus Dumbledore.

Abelforth était apparemment en train de regarder la télé qu’il avait oublié d’éteindre car on entendait une voix parler dans une langue inconnue, qui venait du couloir.

-          Quelle est cette voix ? demanda Harry.

-          Oho, j’ai oublié d’éteindre la télé, je regarde le journal télévisé japonais, c’est particulièrement intéressant…

Abelforth partit dans le couloir pour éteindre la télé avant de revenir alors que Luna semblait fascinée par ce qu’elle venait d’entendre.

-          Bien, Harry, j’ai déjà félicité tous tes camarades pour ce que vous avez fait, et je dois maintenant te féliciter toi aussi, sans toi, la victoire n’aurait pas été aussi facile, je pense simplement qu’elle aurait été impossible.

Harry ne répondit pas, il était très ému par tous ces compliments, cela lui faisait penser à Dumbledore, sans qu’il ne sache pourquoi.

-          Tu as dû te rendre compte d’une nouveauté, trois amis supplémentaires sont au courant de mon existence. Ils ont aidé et on prouvé leur fidélité, il doivent être au courant de certaines choses et j’ai appris l’existence de la Brigade des Griffons, c’est une bonne idée que tu ais pris l’initiative de t’entourer des personnes en qui tu as confiance. Evidemment, je te fais confiance car Albus m’en avait déjà parlé. Je vais donc récapituler tout ce que vous savez. La mort de mon frère était prévue et fait partie d’un plan ingénieux que je suis le seul à savoir, je m’occupe d’organiser la lutte contre Voldemort de manière à ce que Harry puisse l’affronter et le vaincre un jour. J’essaie d’établir une stratégie de combat et Harry apprend des sortilèges beaucoup plus puissants. Si vous le souhaitez, je vous enseignerai une magie plus puissante, Harry vous donnera de mes nouvelles mais je vous répète que l’important est que je reste secret…

-          Monsieur, le Ministre m’a dit que vous avez été Mangemort…

-          J’ai « été lié à des activités de Mangemort » en effet…

-          C’est donc vrai… dit Harry choqué.

-          Oui, mais ça c’est ce qu’on dit, le Ministère s’est fait un plaisir de cacher le fait que j’ai été soumis à l’Imperium jusqu’à ce que mon frère s’en rende compte. Ils n’ont pas apprécié en fait que j’ai fait quelques expériences sur des chèvres. Mais je te rassure Harry, il n’y a rien de grave et évidemment, je ne me suis pas laissé faire sans résister.

-          Ah, euh oui, je suppose, répondit Harry sur un ton d’excuse.

-          Bien, l’important de ce rendez-vous était la venue de Ginny, Luna, et Neville, c’est ça ?

-          Oui, répondit Harry.

-          Excellent, à propos de l’attaque, j’ai appris de source sûre que tu avais presque vaincu Voldemort…

-          Oui, j’ai utilisé la légilimancie.

-          Evidemment, cela confirme tout ce que nous avions dit, je te recommande seulement de rester prudent avec la légilimancie, je te conseille de l’utiliser dans le cas où la situation serait désespérée, pas avant, car tu as constaté que ça s’est retourné contre toi lorsque tu as affronté Pétunia. On ne va donc pas avoir d’entraînement aujourd’hui car tu as besoin de repos, mais tu peux utiliser la magie classique qui ne t’affaiblira pas, j’espère que Fumseck sera rapidement rétabli, ça ira beaucoup mieux pour tous les deux. Pour notre entraînement, on ne va pas perdre de temps pour continuer, il te reste encore tellement de choses à apprendre… je te contacterai donc par la méthode habituelle et tu peux venir quand tu veux chez moi si tu as des soucis, en attendant, j’ai vu que la finale des duels opposera Hermione et Harry, pas mal du tout, bonne chance à tous les deux évidemment, et bravo à Luna pour le tournoi des sixième année.

-          Merci, répondit Luna sur un ton mystérieux. Elle semblait absorbée dans la contemplation d’Abelforth.

-          Et bien bonne journée et à bientôt, Harry cependant, j’ai quelque chose à te dire en privé si ça ne vous dérange pas.

-          Euh d’accord, on va t’attendre dans la Salle du Phénix, Harry, dit Ginny.

-          Merci.

Ils partirent laissant Harry seul avec Abelforth.

-          Alors Harry, qu’as-tu à me raconter, j’ai senti que tu brûlais d’envie de poser une question…

-          Oui, à propos de Joe Jigger…

-          Ah, évidemment, j’étais sûr qu’on viendrait à ça…

-          Il est au courant à propos des Horcruxes, dit Harry gravement.

-          Il en a parlé ? demanda Abelforth.

-          Non, il a dit quelque chose comme « il te reste quelque chose à faire avant de tuer Voldemort », il a dit ça pour qu’il puisse récupérer son corps.

-          Ca ne veut pas dire qu’il est au courant pour les Horcruxes, il a simplement voulu parler de ton entraînement, il pense que tu dois être plus fort afin de le tuer, car je vais t’apprendre à le tuer, pas de la façon classique de tuer, mais la façon inconnue, nous n’en sommes pas encore là. Si Joe t’a dit ça, c’est qu’il doit garder une place importante auprès de Voldemort, tu as remarqué que lui et Severus se sont rapprochés de Voldemort après les évènements dont tu as été témoin dans ton rêve, et cela doit continuer, je lui ai dit que Voldemort devait rester en vie jusqu’à ce que tu sois capable de l’anéantir définitivement, c’est un prétexte pour éviter d’avoir à parler des Horcruxes. Je te répète que pour le moment, seuls toi, Hermione, Ron, Severus, Dobby et moi sommes au courant, personne d’autre.

-          Mais alors qui est ce Joe Jigger, j’ai l’impression de le connaître…

-          C’est tout simplement Joe Jigger, je ne voix pas ce que tu veux dire, c’est un très ancien ami qui a accepté de m’aider, je te demande de ne plus parler de ça, cela fait partie du plan qu’a imaginé Albus, ils se sont contactés avant sa mort, Albus le connaissait bien aussi, donc à ce propos je te demande de ne plus poser de questions, ce serait une perte de temps, le plan continue de se dérouler comme prévu, il est clair que c’était le seul moyen de réussir devant l’ampleur du problème. Je t’ai déjà dit que tu seras prêt le moment venu. A moi de te poser des questions maintenant, il y a eu beaucoup de choses dans la Gazette mais rien qui t’a concerné, je me suis arrêté à ce qui s’est passé après le sortilège Enmageznem que tu as lancé sur les Détraqueurs, et qui t’avait un peu affaibli, est-ce que tu t’es bien senti après au cours de la soirée.

-          Euh oui, pourquoi ?

-          Pour mesurer l’efficacité du traitement que tu as reçu, cela me permet d’orienter la suite de notre entraînement, pour savoir si je dois accentuer sur une puissance moins forte mais plus régulière ou une puissance par à coups, beaucoup plus forte à certains moments, aux bons moments…

-          Et vous pensez que c’est quoi le mieux ? demanda Harry.

-          Albus m’avait bien précisé qu’un mélange des deux est le plus acceptable pour toi, nous avons fait à forte puissance par moments, on va équilibrer pour essayer de stabiliser tes pouvoirs et rester à une puissance constante moyenne pour voir ce que ça donne, même si tu as de bonnes capacités pour te remettre en forme. On va faire un entraînement pluridisciplinaire qui touchera un peu plus la partie inconsciente de tes pouvoirs, pour ne pas trop t’affaiblir, nous allons entrer à nouveau dans une période de calme après cette attaque, je ne sais pas combien de temps elle va durer, mais c’est le moment de s’activer au lieu de prendre des vacances, de mon côté, je vais aussi veiller à ce que le plan soit accéléré, le problème est que nous avons besoin de Severus…

-          Ils l’ont capturé ! s’exclama Harry.

-          Oui, tu ne m’apprends rien, mais il te faut un temps d’adaptation après avoir passé une journée entière à dormir. Il va absolument falloir que l’on aide Severus à s’évader, on ne peut malheureusement pas compter sur Voldemort là-dessus, car il va rester clouer au lit pendant quelques semaines, afin de retrouver quelques forces. C’est pourquoi, il va falloir que l’on agisse nous-mêmes, ça va être difficile, et on va avoir besoin d’informations sur ce qui se passe au Ministère de la Magie, je compte sur ta très bonne relation avec le Ministre pour cela, mais il faudra évidemment rester prudent, on va cependant attendre son transfert à Azkaban et attaquer là-bas, ça serait plus simple que de surgir en plein milieu du Ministère, déguisés en Mangemorts pour l’aider à s’échapper. Il faudra faire cela dans quelques jours, je te préviendrai bien sûr. Il faut que tu saches que Severus a le rôle le plus difficile de tous, il doit ne pas tuer les Aurors, mais s’opposer à eux, tout en essayant de ne pas se faire attraper, mais sans se faire remarquer par Voldemort…

-          Le Ministre a dit qu’il s’est défendu avec de simples sortilèges, qu’il n’a pas utilisé de maléfices dangereux…

-          En effet, c’est les consignes qu’il doit suivre, tu vois la difficulté…

-          Oui, je n’aimerais pas être à sa place.

-          Il faut donc le libérer le plus rapidement possible pour qu’il puisse retrouver un peu de liberté tant que Voldemort est affaibli, il a droit à des vacances. Maintenant, à propos des Détraqueurs, je pense que vous n’avez plus rien à craindre, l’accès au parc pourrait être autorisé sans problème, je te préviendrai à la moindre menace mais tu peux considérer qu’il n’y a plus rien à craindre à Poudlard, d’autant plus que les J.M.P sont à Ste-Mangouste.

-          Il en reste encore quelques uns… dit Harry.

-          Oui, mais tu crois vraiment que à un ou deux, ils vont faire quelque chose, ils avaient déjà peur à sept ou huit, tu dois évidemment les surveiller de loin, mais espérons que l’éloignement de leurs camarades leur fera retrouver la raison. Voilà, l’attaque est donc définitivement terminée, il va falloir profiter de cette période, repose-toi bien quelques jours avant que l’entraînement devienne de plus en plus difficile.

 

 

 

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